On le sait, les fœtus sont capables d’entendre et même de retenir certains sons, la voix de leur mère par exemple. Une étude réalisée en 1988 avait même réussi à prouver que les bébés reconnaissaient la musique des génériques d’émissions de télévision que regardaient leur maman pendant sa grossesse.

Aujourd’hui, on apprend qu’un fœtus serait capable de se souvenir de certains mots à sa naissance. Un fait souligné par la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.

A l’Université d’Helsinki, un groupe de scientifiques a inventé un mot enfantin (le mot “tatata”) puis demandé à 17 femmes enceintes de répéter l’écoute d’une piste enregistrée, sur laquelle ce mot était prononcé en boucle par une voix de femme.

Les femmes enceintes devaient écouter cet enregistrement plusieurs fois dans la semaine et pendant tout le 3e trimestre de la grossesse. Le mot “tatata” était même parfois prononcé avec un défaut, une voyelle ou une syllabe en plus ou en moins. Dans l’ensemble, les fœtus ciblés ont été les auditeurs de ce mot près de 25 000 fois jusqu’à leur naissance. Rien que ça.

L’étude s’est poursuivit cinq jours après la naissance de chaque enfant. Les nouveaux-nés ont de nouveau écouté les enregistrements de “tatata” et le résultat est sans appel : les chercheurs ont réussi à prouver l’apprentissage de ce mot grâce à une mesure de l’activité cérébrale des nourrissons. A l’écoute du mot magique normalement énoncé, une réaction des bébés, interprétée comme un signal neuronal de reconnaissance, était relevé. Même chose pour le mot “tatata” tronqué, mais à la place d’un signal de reconnaissance, une activité neuronale identique à celle des adultes lorsqu’ils apprennent quelque chose de nouveau était obtenue. Incroyable.

Cette étude est une bonne nouvelle pour les parents qui souhaiteraient accélérer l’entraînement et l’éducation de leurs enfants. Cette étude est aussi un indice intéressant pour appliquer un traitement précoce en cas de dyslexie chez l’enfant… Attention toutefois, les résultats de l’étude affirment aussi que trop de bruits peut nuire au développement de l’enfant et interférer dans ses cycles de sommeil. Ce qui n’arrangerait en rien l’apprentissage de bébé ou encore les nuits des jeunes parents.