Janet Vertesi, une sociologue américaine, a mené une expérience originale au résultat surprenant. Pour éviter d’être criblée de publicités elle a décidé de cacher sa grossesse sur internet. Une expérience qui s’est révélée plus difficile que prévu…

Réseaux sociaux, achats en ligne, navigation privée, toutes les lignes d’internet menant à une avalanche de mails publicitaires ont été coupées par la jeune femme qui a souhaité ne laisser aucune trace permettant d’apprendre au web et aux marketeurs qu’elle était enceinte. La conséquence de cette expérience est hallucinante : en cachant sa grossesse, Janet Vertesi a quasiment été accusée d’activités criminelles aux Etats-Unis…

Lors d’une conférence sur le web, la jeune femme a exposé une par une les précautions prises de son côté pour disparaître des radars sur le web. Cacher son statut sur les réseaux sociaux, supprimer son oncle de ses contacts sur Facebook parce qu’il l’avait félicitée publiquement ou encore lorsqu’elle créa un compte Amazon sur un mail lié à un serveur personnel et spécifiant une adresse de livraison qui n’était jamais son propre domicile. En dehors du web, elle payait exclusivement en espèces pour ne pas être trahie par ses cartes bancaires ou de fidélité. Toutes ces précautions ont failli lui porter préjudice.

Son mari a par la suite tenté d’acheter une poussette avec des cartes-cadeaux Amazon et a reçu en retour un courrier de la chaîne de pharmacie Rite Aid lui spécifiant que la société se réservait le droit de limiter les nombre d’achats journaliser en carte prépayées. La société a ajouté qu’elle devait obligatoirement signaler les transactions considérées comme excessives aux autorités… Janet Vertesi, en cachant sa grossesse a ainsi été identifiée par les autorités concernées comme probablement engagée dans des activités criminelles. En essayant de garder sa vie privée sur le web, elle est devenue suspecte. Une info qui risque d’éveiller à nouveau le débat des libertés sur internet.